Plougonver tient son nom du breton plou, paroisse, et du mot d’origine celtique Cunomaros, devenu Gonver, désignant un illustre guerrier. Il ferait allusion au personnage de Conomore, Comte de Poher, excommunié lors d’un concile qui se tint sur le Ménez-Bré.
Période gauloise, gallo-romaine et bretonne ancienne
Les premières traces d’une présence humaine
datent de l’époque gallo-romaine. A partir du Ve siècle,
débarrassée du joug romain, l’Armorique voit l’arrivée
des bretons d’Outre-Manche et la mise en place d’une réorganisation
religieuse. De cette époque datent les Plou et les Lan.
La majorité des paroisses en Plou correspondraient ainsi à
des paroisses primitives bretonnes et ont pour saint patron, Saint Pierre.
Les Lans désignent des ermitages formés de cabanes
et de huttes de branchages, entourant un oratoire. Lanonver correspondrait
ainsi à la cellule monastique de Gonver, qui en devenant abbé,
donna son nom à la paroisse. Suite à son ordination, le nom
évolue en Ploegonver.
Les premières demeures seigneuriales font également leur apparition.
Les Les ou Lez désignent ces demeures entourées
de fossés et constituées d’un retranchement de terre.
C’est ici que se rendaient les actes de justices.
Du Xe au XIVe siècle
A partir du Xe siècle, les châteaux à
motte, les premiers bourgs et les villages se développent considérablement.
Les Ker désignent des fermes, de nouvelles exploitations agricoles,
resultant de l’abattage des forêts. On associe à ce nouvel
espace le nom de l’homme qui s’y installe.
Apparaissent aussi les Quinquis, qui signalent une maison ou résidence
entourée d’une clôture de branchages.
Les XIVe et XVe siècles
A cette période apparaissent les premiers seigneurs de la paroisse qui regroupait jadis La Chapelle Neuve et Loc-Envel. Au XVe siècle, on dénombre sept nobles dont Guillaume BILZIC et Amaury de KERGORLAY. Leurs blasons, correspondant aux seigneuries du Bruil, du Cludon, et plus tard de Bourgerel, constituent la base de l’actuel logo touristique.
Les XVIIe et XVIIIe siècles
Au milieu du XVIIe siècle, Plougonver
présente la structure classique d’une grosse paroisse rurale,
assez riche et très peuplée. Elle s’étend sur les
deux communes actuelles de Plougonver et la Chapelle-Neuve.
Un clergé influent, composé d’un recteur noble, de huit
prêtres et de diacres, veille sur les âmes des paroissiens. Une
confrérie du Saint-Sacrement et un conseil de fabrique sont les corps
constitués de cette époque.
L’église Saint-Pierre, au bourg, est le lieu de vie central de
la paroisse. A moins d’une lieue au sud-est de l’église
paroissiale, le château du Cludon constitue le second point d’animation
de Plougonver.
Le XIXe siècle
En 1807, Plougonver compte 4000 habitants,
pour atteindre 2960 habitants en 1863, après la séparation de
la commune de La Chapelle-Neuve.
Le 24 septembre 1893, le chemin de fer arrive à Plougonver.
Aujourd'hui, plus de 100 ans après cet événement, la liaison entre Carhaix et Guingamp existe toujours.
Pour en
savoir plus : « Plougonver, l’Argoat au naturel » et «
Toponymes et noms de familles » édités par la commune
en 2002